par Franck Calland
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19 juillet 2020
Nomscommuns : Isatis,pastel Noms botaniques : Isatis tinctoria, I. indigota, baphicacanthus cusia, famille des brassicacées. Noms anglais : Isatis, woad root, dyer's woad . Noms chinois : Ban Lan Gen (racines), Da Qing Ye (feuilles). Parties utilisées : Racines et feuilles. Habitat et origine : Plante indigène des prairies du sud-est de la Russie, elle s'est répandue en Asie et en Europe. On la trouve aussi dans l'ouest des États-Unis, où elle est considérée comme une mauvaise herbe nuisible. Comme les noms botaniques le montrent, il existe plusieurs plantes qui sont regroupées dans la même famille. Deux de ces plantes sont utilisées dans la pharmacopée Chinoise : - Isatis Indigotica : plante principale o Racine : Bei Ban Lan Gen : Ban Lan Gen du Nord o Feuille : Da Qing Ye - Baphicacanthis Cusiae o Racine : Nan Ban Lan Ye o Feuille : Nan Ban Lan Gen : Ban Lan Gen du Sud Il existe une légère différence dans les constituants de ces deux plantes, même si les constituants majeurs sont présents (comme l’indigotin, l’indican, l’indirubine, …). Une autre substance médicinale majeure porte le nom de « Qing Dai » (Indigo Naturalis : teinture d’indigo naturelle). Cette substance est extraite des feuilles de l’Isatis (Da Qing Ye). L’étude porte sur les substances : - Bei Ban Lan Gen (appelé Ban Lan Gen) - Da Qing Ye - Qing Dai Synthèse des constituants chimiques et des fonctions énergétiques Da Qing Ye Ban Lan Gen Qing Dai Saveurs Amer, Salé Amer Salé Natures Très froid Froid Froid Méridiens destinataires Cœur Cœur Foie Poumon Poumon Poumon Estomac Estomac Estomac Actions en MTC Refroidie le Sang et élimine les ecchymoses. Elimine la chaleur toxique ou la chaleur pathogène de la couche du QI et de la couche du Sang (fièvre élevée, ecchymoses, délires, jaunisse). Traite la dysenterie de type chaleur (inflammation de la gorge, Oreillons, Erysipèle, Gonflement dû à une plaie ou furoncle et anthrax Draîne la chaleur, élimine la chaleur toxique, refroidie le Sang, est bénéfique pour la gorge. Indiquée pour les macules, inflammation de la gorge, Scarlatine, infection avec gonflements de la tête, erysipèle, et plaie. Refroidie la Chaleur, élimine la toxicité, réduit les macules, draîne le Foie, clarifie le Poumon, chasse la chaleur estivale, calme les convulsions contre-indications Froid vide de la Rate/Estomac (c'est-à-dire les fonctions digestives faibles) Idem Da Qing Ye Idem Da Qing Ye Constituants chimiques Alkaloïdes Indican, indirubin, indigo, tryptanthrine Indigo, indirubin Indirubin, indigo, Qingdainone, tryptanthrine, isatin Acides aminés arginine, acide glutamique, tyrosine, proline, valine, acide y-aminobutyric Glycosides Glucobrassicin, néoglucobrassicin, glucobrassicin-1-sulfonate sinigrin, indoxyl-B-glucoside autres constituants tryptophane, isatanB, 1-thicyano-2-hydroxy-3-butene, adénine, B-sitosterol, y-sitosterol, acide palmique, sucrose epigoitrin, tryptanthrine, thiocyano-2-hydroxy-3-butene, adenosine, acide palmique, sucrose, protéine Pharmacologie et recherches cliniques Il est à noter que Ban Lan Gen est souvent associé à Da Qing Ye voir à Qing Dai pour renforcer la puissance de traitement car ils sont assez complémentaires. Il faut malgré tout faire attention au fait que cela a tendance à refroidir les fonctions digestives et provoquer des diarrhées. Les substances actives majeures de ces substances médicinales sont l’Indigo et l’Indirubine 1°) action antibactérienne et antivirale Des expériences in-vitro et in-vivo ont montrées qu’une décoction de Ban Lan Gen a inhibé les effets des Staphylococcus aureus et Staphylococcus epidermis . Cette même décoction a démontré un pouvoir destructeur contre les virus de la fièvre hémorragique associée au syndrome néphrotique. La décoction de Ban Lan Gen inhibe l’invasion et la prolifération des virus . 2°) action anti-endotoxine [1] Des experiences in-vivo et in-vitro ont montrés que les 2 plantes ont un effet inhibiteur contre le Bacillus coli O111B4 [2] et son endotoxine . Les expériences in-vitro ont montrées que même après avoir été diluée 64 fois, une solution de Da Qing Ye à 1% peut encore détruire l’endotoxine. Une expérience in-vivo a montré que Da Qing Ye fait perdre sa capacité à l’endotoxine de faire grimper la température. Cette expérience a aussi montrée que Da Qing Ye peut inhiber la formation de micro-thrombose dans les glomérules de rats due aux endotoxines qui provoque la coagulation intra vasculaire disséminée (CIVD) [3] . 3°) Fonction de régulation et de renforcement du système immunitaire Des tests in-vivo sur des rats (injections d’extrait de Ban Lan Gen dans la cavité abdominale) ont montrés deux choses : - un ralentissement de l’allergie dans l’allergisation des rats avec le DNCB [4] (Dinitrochlorobenzène) - induire la transformation des lymphocytes ainsi que le renforcement de la capacité tueuse naturelle des splénocytes : o Cela a clairement montré que les fonctions immunes des rats sont promues . D’autres experiences in-vivo sur des souris (injections d’extrait de Da Qing Ye dans la cavité abdominale) ont montrés : - renforcement du pouvoir phagocytaire des macrophage abdominaux - Amélioration du contenu du sérum lysozyme. 4°) Résistance aux radicaux libres de l’oxygène Des tests in-vivo sur des souris (injections d’extrait de Da Qing Ye en intraveineuse) augmente de façon significative le niveau de super-oxide dismutase (SOD), et diminue aussi de façon significative le niveau de lipides peroxide (LPO) chez les sujets. 4°) Fonction anticancer C’est l’indirubine qui est la substance anti cancéreuse [5] En culture in-vivo, une injection de banlangen a un puissant effet direct sur les cellules erythroleukemia 3CL-8. Une injection journalière d’une solution de banlangen à 50% pendant 7 jours a montré un effet thérapeutique sur une tumeur solide . D’autres études ont montré in-vivo, que l’indirubin en injection endogastrique, sous-cutanée ou intra péritonéale avait une action sur les carcinomes . La même étude a montré qu’une injection sous-cutanée d’indirubin peut prolonger la vie des rats subissant l’ascite. Administré par infusion endogastrique, l’indirubin peut inhiber le cancer du poumon avec un pourcentage de réussite de 43%. Il a aussi une action modérée sur le cancer du sein et le sarcome et des études ont montrées que Qing Dai peut prolonger la vie des malades de la leucémie [6] . Applications cliniques Radix Isatidis (Ban Lan Gen) et Folium Isatis (Da Qing Ye) sont utilisées pour traiter les pathologies suivantes : - Staphylocoque aureus, - Streptocoque A, - Diplococcus meningitidis, - Streptocoque pneumoniae, - Catarrhalis, - Typhoid bacillus, - Bacillus coli, - Bacille de la diphtérie et Bacille de la dysenterie. - Parotidite, - Grippe influenza - Encéphalite B épidémique, - Infection virale infantile des voies respiratoires haute, - Pharyngite chronique, - Hépatite, - Goûte, - Fièvre hémorragique notes : [1] Toxine s ituées dans la membrane externe des bactéries , généralement de nature glucidolipoprotéique et thermostable. L’endotoxine, quand elle se libère a un effet pyrétique (provoque la fièvre). En définitive, l'endotoxine est une toxine qui n’est libérée que lors de la destruction de la bactérie qui la sécrète. Certains lipides (corps gras), appelés les lipides A, provoquent un choc de l’organisme lors de la pénétration de ces bactéries. On parle de choc endotoxique. L'intensité du pouvoir pathogène des endotoxines est variable selon l'espèce animale et selon la bactérie mais les signes observés sont pratiquement toujours identiques. Une forte dose d'endotoxine (environ 0,025 mg par kg chez le chien et le lapin ou 2,5 mg par kg chez le rat et la souris) provoque un effet létal. Une injection d'endotoxine à dose plus faible provoque de la fièvre (l’endotoxine a un effet pyrétique), une hypotension, des troubles de la coagulation, une neutropénie et un avortement chez les femelles en gestation. [2] Escherichia coli , aussi appelée Bacillus coli lors du XXème siècle, ou encore colibacille dans le langage courant. [3] Diffusion anormale d'un processus de coagulation destiné à rester limité dans le temps et l'espace. Elle résulte de la mise en circulation de thrombine libre, impliquant que les mécanismes de formation et d'extinction de la thrombine ne fonctionnent plus normalement. Cette CIVD entraîne des phénomènes micro thrombotiques et parfois hémorragiques liés à l'activation de la coagulation. [4] L’application de DNCB sur la peau provoque une réaction allergique que l’on qualifie de réaction d’hypersensibilité retardée. Les recherches immunologiques des 50 dernières années ont montrées que les réactions d’hypersensibilité retardée étaient déclenchées par l’immunité à médiation cellulaire. Une technique normalisée pour évaluer l’immunité à médiation cellulaire a été proposée en 1972, et le recours au DNCB s’est répandu à cette fin. La technique consiste à appliquer du DNCB sur la peau; si le DNCB échoue à provoquer une réaction d’hypersensibilité retardée, il est probable que l’immunité à médiation cellulaire ne fonctionne pas comme il faut. Au cours de ce processus, les chercheurs ont également observé que le DNCB parvenait même à stimuler l’immunité cellulaire, provoquant ainsi une réaction cutanée plus marquée lors d’applications ultérieures de la substance. Par ailleurs, une étude a montré une efficacité forte du DNCB dans le traitement des verrues d’origine virale (verruca vulgaris) : DNCB Versus placebo, 2 études de 40 patients vs 40 patients placebo. Résultats 32 guerisons totales vs 15 pour le placebo. [5] Indirubin a été identifié comme un composant actif dans la pharmacopée « Danggui Longhui Wan », qui a largement été utilisée dans la Médecine Traditionnelle Chinoise pour traiter les leucémies chronique. [6] Voir référence 1 en fin de document. Références sur les pathologies Staphylocoque Aureus : Les staphylocoques sont des bactéries commensales de l’homme (20 à 30% de portage pour Staphylococcus aureus). S. aureus est une bactérie pyogène et toxinigène, responsable de nombreuses infections nosocomiales et communautaires qui représentent un problème de santé publique. Elle provoque de nombreuses infections suppuratives dues à la multiplication de la bactérie et des infections toxiniques liées à la diffusion de toxines spécifiques. Streptocoque A : Le Streptococcus pyogenes, du groupe 1 de Lancefield, est à l’origine d'une forme minoritaire d’angines rouges (la majorité est d'origine virale), d’infections cutanées (impétigo), d’abcès, d’infections broncho-pulmonaires... Les angines à streptocoque A peuvent être associées à la scarlatine : elles peuvent également évoluer vers des complications comme le rhumatisme articulaire aigu (RAA) si la maladie n’a pas été traitée étant jeune. Peut être à l'origine de : Impétigo, Angine, Scarlatine, Glomérulonéphrite aiguë, Rhumatisme Articulaire Aigu, Choc toxique streptococcique, bactériémie ; érysipèle ; Diplococcus meningitidis : Le Neisseria meningitidis est un diplococcus Gram négatif généralement associé à un portage nasopharyngé symptomatique, mais qui provoque parfois une conjonctivite, une septicémie, une méningite, une arthrite septique ou une pneumonie. La gravité des cas oscille entre la bactériémie occulte et une maladie fulminante et fatale. Cinq sérogroupes (A, B, C, Y et W-135, fondés sur le polysaccharide capsulaire) provoquent pratiquement toutes les infections. Streptocoque pneumoniae : Streptococcus pneumoniae (le pneumocoque) est une espèce de bactérie du genre Streptococcus. C'est un important agent pathogène chez l'Homme. Son nom initial était Diplococcus pneumonia en 1926. Il a été rebaptisé Streptococcus pneumoniae en 1974 vu sa croissance en chaînes dans les milieux liquides. A cause de son implication comme agent pathogène dans les pneumonies, il a longtemps été dénommé simplement pneumocoque. Le pneumocoque est la cause la plus commune de méningites bactériennes communautaires chez l'adulte, et il est l'un des deux principaux agents mis en cause dans les otites. Chez les enfants, les infections invasives à pneumocoque concernent surtout la tranche d'âge avant 2 ans et peuvent conduire à des pneumonies et des méningites. Cette dernière entraine une mortalité dans 8% à 15% des cas, et des séquelles fréquentes : épilepsie, surdité, parésie. Chez les enfants, les maladies favorisant les infections invasives à streptococcus pneumoniae sont l'asplénie, la drépanocytose, le HIV, mais aussi les déficits immunitaires congénitaux, les cardiopathies congénitales cyanogènes, l'insuffisance cardiaque, l'insuffisance rénale et le syndrome néphrotique, les pneumopathies chroniques, le diabète, les traitements immunosuppresseur et radiothérapique, les brèches cérébro-méningées. Catarrhalis : Son nom est le Branhamella catarrhalis, il a aussi les synonymes suivants : Neisseria catarrhalis, Moraxella catarrhalis. C’est un diplocoque à gram négatif, aérobie, oxydase-positif; les souches d'intérêt clinique produisent habituellement une ß-lactamase. Sa zone de prédilection est la flore normale du nez et du rhino-pharynx. Il est la cause occasionnelle de bronchite, de pneumonie et d'otite moyenne et de sinusite; peut également causer des maladies systémiques parfois mortelles, y compris l'endocardite et la méningite. Il est répandu dans le monde entier et son activité saisonnière est de novembre à mai. Son mode transmission est p ar contact direct avec les gouttelettes et les sécrétions du nez et de la gorge de sujets infectés ; Il n'est pas fréquemment transmis en raison de sa faible virulence; la propagation nosocomiale est de plus en plus signalée. Fièvre thyphoïde : La fièvre typhoïde, correspond à une septicémie provoquée par une bactérie à Gram négatif : Salmonella typhi, autrefois bacillus typhi (isolé par Karl Eberth en 1880). On compte actuellement 107 souches distinctes de Salmonelle typhi, dont certaines sont résistantes aux antibiotiques. Cette pathologie sévit essentiellement en Asie, Afrique et Amérique du Sud, mais il n'est pas rare qu'elle apparaisse dans nos régions industrialisées. C'est par l'eau de boisson oui les aliments souillés par les excréments de personnes contaminées que la maladie se transmet. Certains fruits de mer ou voyages à l'étranger peuvent également être à l'origine de contamination. Dans tous les cas, après une période d'incubation variant de une à deux semaines, pendant laquelle les bactéries se multiplient, elles passent progressivement du tube digestif dans le système lymphatique, puis dans le sang, provoquant la septicémie. Bacillus coli : Escherichia coli , aussi appelée Bacillus coli lors du XXème siècle, ou encore colibacille dans le langage courant, est tout simplement la star absolue des bactéries, l'organisme modèle le mieux connu et le plus intensivement étudié par les bactériologistes. Bacille à Gram négatif de la famille des Enterobacteriaceae , elle n'est normalement pas pathogène, se multiplie rapidement, peut être cultivée sur divers milieux de culture, y compris les plus simples. E scherichia coli n'est pas qu'une bête de laboratoire, elle est aussi versatile, ainsi que les microbiologistes se plaisent à la qualifier. En effet, au sein de l'espèce E. coli, certaines souches sont inoffensives, et d'autres pathogènes. L'agent de la dysenterie, Shigella , appartient à l'espèce E. coli . On y trouve aussi des souches qui provoquent des infections urinaires, des infections digestives, et parmi ces dernières, probablement la pire de toutes, E. coli O157:H7, qui peut en plus provoquer des complications rénales graves (le syndrome hémolytique-urémique, ou SHU), notamment chez les enfants... ce qui nous rappelle à propos que Théodore Escherich (découvreur du colibacille) était pédiatre. Grippe influenza : La grippe (ou influenza) est une maladie infectieuse fréquente et contagieuse causée par trois virus à ARN de la famille des Orthomyxoviridae (Myxovirus influenzae A, B et C), touchant les oiseaux et certains mammifères dont l'être humain. La grippe commune sévit sur un mode épidémique saisonnier. Elle se traduit chez l'être humain par un ensemble de signes non spécifiques associant fièvre, céphalées, toux, pharyngite, myalgies, asthénie et anorexie. Ces symptômes, éléments du syndrome grippal dont la grippe n'est qu'une cause parmi d'autres, font évoquer le diagnostic par la soudaineté de leur apparition, leur survenue en période d'épidémie grippale et leur disparition habituelle après quelques jours d'évolution. Dans les cas les plus sérieux, la grippe est grevée de complications (au premier rang desquelles les pneumonies bactériennes et la déshydratation) possiblement fatales. Bacille de la diphtérie et Bacille de la dysenterie : Le bacille diphtérique (ou bacille de Klebs-Loëffler) développe sur les amygdales une "fausse membrane" et sécrète une toxine neurotrope responsable de paralysies. Les symptômes sont : Au début de la maladie : - Coryza, - Légère fièvre, - Gorge vaguement rouge. Quelques heures plus tard apparaît l'angine à fausses membranes. On voit alors, sur une amygdale un enduit blanc à limites nettes qui déborde. Le malade est pâle, fatigué, la fièvre oscille entre 38° et 39°C, on peut palper des ganglions cervicaux bilatéraux. Ensuite, la fausse membrane s'étend progressivement à la luette et au fond du pharynx. L'extension au larynx provoque le "croup". La toxine entraîne des paralysies de la déglutition (paralysie vélo-palatine), des paralysies oculaires, du diaphragme puis des membres. La dysenterie bacillaire est provoquée par un bacille Gram négatif appartenant au genre des Shigella, qui contamine l’homme par l’eau ou les mains souillés, ou par l’intermédiaire des mouches. Ces bactéries pathogènes se localisent strictement au tube digestif et ce sont leur toxine qui finissent par traverser la barrière du tube digestif pour se répandre à l'intérieur de l'organisme. Comme toute infection intestinale, il peut contaminer l’homme par la pratique de la sodomie sans préservatif . La Maladie : L’incubation dure 2 à 5 jours. Ensuite apparaît une diarrhée très abondante parfois accompagnée de bactériémies (décharges de bactéries dans la circulation sanguine) avec propagation d’une toxine, responsable de délire. Elle peut durer plusieurs semaines. On confirme le microbe en cause par la coproculture . Parotidite : Il s'agit d'une infection de la glande parotide. Elle se rencontre surtout chez le sujet âgé dénutri, déshydraté ou en post-opératoire, ou, chez l'enfant, où elle est le plus souvent d'origine virale et où elle se caractérise par une atteinte bilatérale mais asymétrique. Les signes cliniques en sont : - Le début est brutal, Syndrome infectieux modéré, Otalgies, Céphalées. - Tuméfaction ferme, douloureuse, érythémateuse des régions pré- et rétro-auriculaires - Turgescence de l'orifice du canal de Sténon - Adénopathies prétragiennes et sous-angulo-maxillaires. - Parfois, association à une pharyngite érythémateuse. Encéphalite B épidémique : Les signes sont variables : - Céphalées, voir des signes méningés - des troubles de la conscience (obnubilation, confusion, coma) - des troubles du comportement (agitation, prostration) - des convulsions - des signes neurologiques déficitaires - Signes cérébelleux (ataxie) - Syndrome infectieux et inflammatoire : fièvre, modifications du liquide céphalorachidien. Les causes sont : - infectieuse, - virale, - bactérienne ou parasitaire, - morsures de tiques Infection virale infantile des voies respiratoires haute : Infection des voies respiratoires par les virus classique amenant à des maux de gorge, angines, … Pharyngite chronique : Plusieurs responsables sont connus. En cas d’infection virale : rhinovirus, adénovirus, virus para-influenzæ, virus coxsackie, coronavirus, échovirus, virus de l'herpès simplex, virus d'Epstein-Barr, cytomégalovirus En cas d’infection bactérienne : streptocoque ß-hémolytique du groupe A, Neisseria gonorrhoeæ, Hæmophilus influenzæ, Branhamella catarrhalis, autres streptocoques Accompagne souvent la maladie en cas d’infection de la rougeole, de la scarlatine, de la rubéole... Signes cliniques : Douleur à la déglutition, sensation de sécheresse pharyngée, irritation pharyngée, impression de corps étranger avec prurit et brûlures, raclement de gorge, crise de toux, sensation de malaise plus ou moins intense, fièvre fréquente chez l'enfant. Hépatite : La majorité des hépatites est asymptomatique et ne présente aucun symptôme. On retrouve tout de même des sympômes tels que fatigue, nausées, fièvre, perte d'appétit, maux de tête, urines foncées, douleurs ostéo-articulaires. L’ictère (jaunisse) est caractéristique de cette maladie mais elle n'est pas spécifique. Il existe différentes hépatites : - virales : hépatites A, B, C, D, E, F,G et h - Médicamenteuses : par exemple, le paracétamol - Toxiques : amanite phalloïde, solvants - Alcoolique - Déficience en alpha 1-antitrypsine : maladie génétique - Stéatohépatite non-alcoolique (accumulation de triglycérides dans les cellules du Foie) - … Goûte : Maladie chronique déclenchée par un disfonctionnement du métabolisme de l'acide urique. Manifestation clinique la plus caractéristique : - monoarthrite aiguë du gros orteil - Associée, fort probablement à une augmentation du taux circulant d'acide urique (hyperuricémie). Son évolution sans traitement se fait vers un dépôt d'acide urique dans plusieurs zones de l'organisme : - Articulations (arthrite goutteuse), - Peau (tophus) - Reins (néphropathie uratique), Tout cela conduisant, sans traitement, à des destructions articulaires invalidantes et à une insuffisance rénale terminale quelquefois fatale. Fièvres hémorragiques : les fièvres hémorragiques avec syndrome rénal sont dues à des virus dont le réservoir est les rongeurs, rats ou souris (virus muroïde). Si les manifestations rénales sont rares au cours de la dengue, des virus africains d'Ebda ou de Lana, en revanche le rein est l'organe cible au cours des infections à Hanta-virus responsables d'épidémies de néphrites hémorragiques décrites en Asie (Corée, Sibérie orientale), en Scandinavie, Hongrie, Bulgarie, en Belgique et dans le nord de la France. La transmission se fait à l'homme par l'inhalation de particules (salive, urine des rongeurs) expliquant la survenue de cas chez le personnel de laboratoire manipulant les animaux infectés. Après une période d'incubation de 10 à 25 jours, l'évolution se fait en plusieurs phases : une phase invasive explosive avec fièvre élevée, frissons, céphalées, myalgies, anorexie, nausées et vomissements; on note un érythème diffus et des pétéchies conjonctivales; la protéinurie est constante, parfois importante, avec hématurie microscopique. Vers le 5° jour, survient une période d'hypotension artérielle, parfois d'état de choc, avec insuffisance rénale, leucocytose, thrombopénie, parfois cytolyse hépatique. Vers le 8° jour, l'insuffisance rénale prédomine, nécessitant l'épuration extra-rénale dans 10 à 20% des cas publiés; c'est à cette phase que surviennent les manifestations hémorragiques graves, avec parfois localisation au système nerveux central. Vers le 10° jour la diurèse reprend, et l'évolution est favorable, sans séquelles. Le diagnostic est affirmé par la sérologie avec présence et élévation à deux recherches successives d'anticorps contre la Hanta virus. Références : 1. Lan Wang. Dissection of mechanisms of Chinese medicinal formula Realgar- Indigo naturalis as an effective treatment for promyelocytic leukaemia. PNAS, Mars 2008, Vol 105, N°12, 4826-4831. 2. indirubin derivatives inhibit Stat3 signaling and induce apoptosis in human cancer cells. PNAS, April 2005, Vol 102, N° 17 5998-6003. 3. Jiang-Guo Fang. The anti-endotixic effect of o -aminobenzoic acid from Radix Isatidis. Department of Pharmacy, Tongji Hospital, Tongji Medical College, Huazhong University of Science and Technology, Wuhan, China. Acta Pharmacologica Sinica 2005 May; 26 (5): 593–597. 4. Editorial Committee of Chinese Materia Medica. State Drug Administration of China. Chinese Materia Medica. Shanghai: Science and Technology Press; 1998. 5. Liu Yun Hai, et al. Experiments on Da Qing Ye's anti-endotoxic effects. Journal of Traditional Chinese Medicine Material. 1994;17(6):36-37. 6. Li Ming Zheng, et al. The pharmadynamics of Re Du Qing Injection. China Journal of Experimental Recipes. 1996;2(6):24-30. 7. Health and Epidemic Prevention Station of Lingling. 287 herbs' antibacterial effects. Hunan Journal of Medicine and Herbs. 1975;2(1):46. 8. Chen Guo Qing, et al. The mechanism by which Wan Nian Qing and other Fujian folk herbs treat diphtheria. Fujian Journal of Chinese Medicine. 1964;(2):33. 9. Wang Yu Sheng, et al. TCM Pharmacology and Application, 1st ed. Beijing: People's Health Press; 1983. 10. Dissection of mechanisms of Chinese medicinal formula Realgar-Indigo naturalis as an effective treatment for promyelocytic leukemia. Lan Wang, Guang-Biao Zhou, Ping Liu, Jun-Hong Song, Yang Liang, Xiao-Jing Yan, Fang Xu, Bing-Shun Wang, Jian-Hua Mao, Zhi-Xiang Shen, Sai-Juan Chen, and Zhu Chen. PNAS, March 25, 2008,vol. 105 n° 12, 4826–4831. [1] Toxine s ituées dans la membrane externe des bactéries , généralement de nature glucidolipoprotéique et thermostable. L’endotoxine, quand elle se libère a un effet pyrétique (provoque la fièvre). En définitive, l'endotoxine est une toxine qui n’est libérée que lors de la destruction de la bactérie qui la sécrète. Certains lipides (corps gras), appelés les lipides A, provoquent un choc de l’organisme lors de la pénétration de ces bactéries. On parle de choc endotoxique. L'intensité du pouvoir pathogène des endotoxines est variable selon l'espèce animale et selon la bactérie mais les signes observés sont pratiquement toujours identiques. Une forte dose d'endotoxine (environ 0,025 mg par kg chez le chien et le lapin ou 2,5 mg par kg chez le rat et la souris) provoque un effet létal. Une injection d'endotoxine à dose plus faible provoque de la fièvre (l’endotoxine a un effet pyrétique), une hypotension, des troubles de la coagulation, une neutropénie et un avortement chez les femelles en gestation. [2] Escherichia coli , aussi appelée Bacillus coli lors du XXème siècle, ou encore colibacille dans le langage courant. [3] Diffusion anormale d'un processus de coagulation destiné à rester limité dans le temps et l'espace. Elle résulte de la mise en circulation de thrombine libre, impliquant que les mécanismes de formation et d'extinction de la thrombine ne fonctionnent plus normalement. Cette CIVD entraîne des phénomènes micro thrombotiques et parfois hémorragiques liés à l'activation de la coagulation. [4] L’application de DNCB sur la peau provoque une réaction allergique que l’on qualifie de réaction d’hypersensibilité retardée. Les recherches immunologiques des 50 dernières années ont montrées que les réactions d’hypersensibilité retardée étaient déclenchées par l’immunité à médiation cellulaire. Une technique normalisée pour évaluer l’immunité à médiation cellulaire a été proposée en 1972, et le recours au DNCB s’est répandu à cette fin. La technique consiste à appliquer du DNCB sur la peau; si le DNCB échoue à provoquer une réaction d’hypersensibilité retardée, il est probable que l’immunité à médiation cellulaire ne fonctionne pas comme il faut. Au cours de ce processus, les chercheurs ont également observé que le DNCB parvenait même à stimuler l’immunité cellulaire, provoquant ainsi une réaction cutanée plus marquée lors d’applications ultérieures de la substance. Par ailleurs, une étude a montré une efficacité forte du DNCB dans le traitement des verrues d’origine virale (verruca vulgaris) : DNCB Versus placebo, 2 études de 40 patients vs 40 patients placebo. Résultats 32 guerisons totales vs 15 pour le placebo. [5] Indirubin a été identifié comme un composant actif dans la pharmacopée « Danggui Longhui Wan », qui a largement été utilisée dans la Médecine Traditionnelle Chinoise pour traiter les leucémies chronique. [6] Voir note 1 en fin de document.